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Quels oiseaux observer en Islande ?

©Eric Isselée
photo d'oiseaux en islande

Certes, la vie animale est pour le moins éparse en Islande. Cependant, on a pu observer pas moins de 350 espèces d’oiseaux sur l’île. L’Islande, qui abrite relativement peu de prédateurs naturels pour nos amis ailés, s’avère même être un havre suffisamment accueillant pour 70 espèces qui ont décidé de s’y reproduire, certaines très occasionnellement, d’autres (une cinquantaine environ), de façon régulière.

Le reste de l’avifaune se compose soit d’espèces en transit, en route vers leur zone de nidification, soit de visiteurs très occasionnels, soit de pauvres égarés aux confins de l’Atlantique Nord, déboussolés par les grands vents du large.

Les mers d’Islande étant extrêmement riches en poisson, krill et autre plancton, elles s’avèrent être une source de nourriture inépuisable pour bien des oiseaux, et ce sont donc les espèces marines qui, sans surprise, dominent l’avifaune islandaise. C’est donc le long des côtes, et plus spécifiquement le long des falaises, que vous aurez le plus souvent l’occasion, pendant la période de nidification d’avril à mi-août, d’observer le plus grand nombre d’oiseaux.

Les canards ne sont pas en reste mais privilégient quant à eux les ruisseaux et les rivières ainsi, bien entendu, que les nombreux lacs du pays, pour s’installer et se reproduire. Mais si le nombre d’espèces de canards reproducteurs est comparable à celui des oiseaux marins ayant élu l’Islande comme zone d’accouplement, ils reste bien moins nombreux et donc, plus discrets que leurs comparses maritimes.

Les oiseaux de marais sont enfin la troisième famille d’oiseaux la mieux représentée sur l’île, et ce malgré le développement de l’agriculture et de l’élevage qui ont mis à mal leur habitat naturel dans la deuxième moitié du XXè siècle, de nombreuses zone de marécage ayant alors été drainées afin de créer de nouveaux espaces de pâturage.

Les oiseaux de mer

Cormoran, fou de Bassan, mouette tridactyle, goéland brun, pétrel fulmar, guillemot à miroir

Voilà quelques-unes des principales espèce peuplant les côtes islandaises. Le printemps venu, elles viennent s’installer à flanc de falaise pour se reproduire et élever leurs petits, préférant dès le mois d’août, repartir en pleine mer pour y passer le reste de l’année. Voici deux autres espèces, parmi les plus emblématiques, que vous aurez sans doute l’occasion d’observer si vous voyagez le long des côtes de fin avril à début août…

Aussi appelé « clown des mers », le macareux moine, au bec drôlement coloré, est un peu l’emblème de Islande. Doté de petites pattes oranges et palmées, ses courtes ailes lui permettent aussi bien de nager que de voler. Les observateurs un peu taquins iront même jusqu’à dire qu’il semble plus à l’aise sous l’eau que dans les airs ! Cet oiseau vit de 20 à 25 ans et, très fidèle, vit toute sa vie adulte avec le même partenaire. On estime la population islandaise de macareux moine à environ 10 millions d’individus. Bien qu’ils creusent des terriers profonds en haut des falaises pour y installer leurs petits à l’abri des prédateurs, les adultes ne sont pas très farouches et pourront être facilement observés à l’entrée de ces terriers, profitant du moindre rayon de soleil pour faire le bonheur des chasseurs d’image.

Les meilleurs endroits pour les observer sont :

  • Au sud, les îles Vestmann ainsi que les falaises de Dýrhólaey et de Reynisfhverfi dans la région de Vík ;
  • A l’est, l’île de Papey et le fjord de Borgarfjörður-Eystri ;
  • Au nord, la péninsule de Tjörnes, la baie de Skjálfandi, les îles de Hrísey et de Drangey ;
  • A l’ouest, les falaises de Látrabjarg et l’île de Flatey.
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Tout petit oiseau pesant une centaine de gramme en moyenne à l’âge à l’adulte, la sterne arctique est un oiseau gracile et élégant. Sa robe est blanche et gris clair, seul le haut de sa tête étant noir, et son petit bec pointu rouge vif. La sterne arctique est l’espèce animale qui entreprend, et de très loin, les plus grandes migrations. Ses pérégrinations la mènent de l’hémisphère nord, où elle se reproduit lors de l’été boréal dans l’ensemble des régions circumpolaires, jusqu’à l’hémisphère sud, où elle passe le reste de l’année le long des côtes du continent Antarctique et des archipels des mers du sud. Ainsi, si la moyenne des distances couvertes par cet oiseau est de l’ordre de 38 000 km par année, bon nombre d‘individus peuvent parcourir plus de 70 000 km en l’espace d’un an. Ainsi, entre juillet 2015 et mai 2016, on a pu par exemple suivre les pérégrinations d‘une sterne baguée ayant couvert pas moins de 96 000 km ! Du fait de sa longévité (une trentaine d’année environ), il est ainsi estimé qu’une sterne arctique aura parcouru environ 800 000 km au terme de sa vie, soit l’équivalent de 20 fois le tour de la Terre, ou bien encore un aller-retour jusqu’à la Lune!

Autre caractéristique de cet oiseau exceptionnel, son comportement pour le moins agressif! Malgré son poids plume, le sterne ne rechigne jamais à harceler toute bête, qu‘elle soit animale ou humaine, qui s’approcherait un peu trop près de son nid. Elle accompagne alors son vol en piqué sur le crâne des intrus par des cris stridents forts désagréables et qui ont vite fait de convaincre les indésirables qu’il vaudrait mieux faire demi-tour! Le nom islandais de la sterne, kría, illustre d’ailleurs assez bien cette cacophonie…

Puffin

©Julien Ratel

Les canards et oiseaux de marais

Outre les oiseaux de mer, les ornithologues amateurs ne manqueront pas de repérer de nombreuses espèces de canards et oiseaux de marais (ou scolopacidés) à l’occasion d’un périple en Islande.

Ainsi, la région du lac Mývatn au nord-est de l’Islande est par exemple bien connue des spécialistes des canards, la région étant une zone de reproduction privilégiée pour une quinzaine d’espèces telles que le garrot d’Islande et le garrot arlequin, le fuligule morillon et le fuligule milouinan, la macreuse noire et le grèbe esclavon

Cependant, c’est sûrement l’eider à duvet qui reste l’espèce de canard la plus connue d’Islande. Celui-ci vit le long des côtes et le mâle, oiseau relativement massif à la robe noir et blanche et à la nuque vert olive, est facilement identifiable. Quant à la femelle, elle est évidemment réputée pour son duvet. Elle arrache celui-ci de sa poitrine afin de façonner son nid. Les vertus isolantes de ce duvet ainsi que sa durabilité en font un matériau de choix dans le bourrage des couettes, édredons et autres vêtements chauds. Cependant, la cueillette de ce duvet n’est pas une mince affaire ! En effet, il n’est possible de récolter que 15 à 20 grammes de duvet par nid et par an. La production de duvet en Islande est ainsi limitée à 3 000 kg annuellement. La rareté relative de ce duvet explique les prix élevés des produits que l‘on confectionne avec. Ainsi, une couette de 140cm sur 200cm contenant environ 250g de duvet peut se vendre jusqu’à… 6 500 € !

Au nombre des oiseaux de marais, vous ne passerez sans doute pas à côté de l’huîtrier-pie, avec sa robe noire et blanche, ses pattes et son long bec orange. Son cri strident ne passe pas inaperçu non plus, et il vous fera peut-être regretter de ne pas avoir pris de boules Quies si jamais vous décidiez de camper à proximité de son nid…

Le courlis corlieu, quant à lui, attirera surtout votre attention avec son long bec arqué alors que la bécassine des marais se manifestera par les hululements que l’on doit aux vibrations de ses ailes, lorsqu’elle est en vol et cherche à délimiter son territoire.

Eider à duvet

©JAG IMAGES

Des oiseaux, encore des oiseaux !

Oies cendrées, bernaches nonnettes, cygnes chanteurs, plongeons imbrins et catmarins, faucons gerfauts et pygargues à queue blanche, grands corbeaux et lagopèdes alpins… Autant d’autres espèces et familles d’oiseaux aux comportements tous plus passionnants et intrigants les uns que les autres !

Pour en apprendre plus, procurez-vous l’excellent livre Oiseaux d’Islande de Hjálmar R. Bárðarson, généralement disponible en français dans les principales librairies de Reykjavík.

Et munissez-vous surtout d’une bonne paire de jumelles, toutes les espèces n’étant pas nécessairement aussi faciles à observer que le très photogénique macareux moine !

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