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Visiter Jökulsárlón

©Julien Ratel
Jökulsárlón Islande

Située au sud-est de l’Islande, dans l’étroite bande côtière qui sépare le glacier Vatnajökull de l’Atlantique Nord, la lagune glaciaire de Jökulsárlón est sans conteste l’un des sites les plus magnifiques et emblématiques d’Islande. Véritable havre de lumière et de pureté, ses paysages et ambiances sont superbes et envoûtants. Ils se composent d’icebergs aux milles teintes de blanc, de bleu et de noir, d’eaux saumâtres agitées ici et là par le vacillement de la glace ou la danse d’un phoque en chasse, et de glaciers majestueux agencés en amphithéâtre autour de la lagune. Du haut de ses 2110m, le sommet voisin du Hvannadalshnúkur, le plus élevé d’Islande, nous toise ici avec noblesse, emmitouflé dans de nombreuses écharpes de glace dont il ne peut que constater l’inexorable recul, leurs extrémités s’effilochant au rythme du réchauffement climatique…

Les origines de Jökulsárlón

La lagune de Jökulsárlón a commencé à se former dans la première moitié du XXème siècle, à l’époque où les glaciers d’Islande ont entamé lentement mais sûrement leur retraite par rapport à ce qui avait été leur position la plus avancée à la fin de la petite ère glaciaire. Au terme de cette période de refroidissement climatique qui affectait l’Europe depuis le Moyen-Âge, le réchauffement sensible du climat s’est manifesté par un recul généralisé des glaciers partout en Europe et en Amérique du Nord.

Ainsi, jusque dans les années 1930, au sud de la calotte du Vatnajökull, la langue glaciaire de Breiðamerkurjökull venait-elle mourir sur les vastes étendues de sable volcanique qui maintenaient alors les assauts de l’Atlantique Nord à bonne distance. Mais l’épaisseur du glacier ayant diminué et son front ayant commencé à reculer, une dépression est progressivement apparue en lieu et place de la glace, remplie par les eaux de la fonte du glacier. Cette dépression, c’est le glacier lui-même qui l’avait creusée lors de ses belles années de jeunesse, lorsque tout puissant, il se laissait lourdement tomber aux pieds des montagnes sous l’effet de son propre poids.

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Croissance et maturité

Une lagune s’est donc formée devant le glacier, les eaux de ce nouveau lac s’écoulant naturellement jusqu’à la mer à travers une plaine de sable large d’env. 1km. Dans les décennies qui ont suivi, le front du glacier a continué inlassablement mais relativement lentement à reculer, alors que côté mer, l’océan a vu son travail de sape permanent être récompensé par une érosion marquée du banc de sable qui séparait la lagune de la mer. Ainsi, la distance les séparant s’est-elle rapidement réduite, permettant finalement aux courants marins, par le biais d’un court chenal, d’envahir la lagune lors des marées hautes.

Cette interaction de la lagune avec l’océan a modifié la dynamique de recul du glacier. En effet, l’interaction des courants marins venant buter sur le front du glacier a accéléré la dislocation de ce dernier. Ce phénomène de vêlage se manifeste par la formation de nombreux icebergs. Se détachant du glacier là où la lagune est la plus profonde (200 à 300m) quand ils ne font, pour leur part, que 30m d’épaisseur tout au plus, les blocs de glace flottent et dérivent lentement en direction de l’océan jusqu’à ce qu’à l’approche du chenal, ils viennent buter sur le fond de la lagune. Le temps de fondre et de se briser en morceaux plus petits, ils pourront rester bloqués ainsi pendant des mois (en tout cas pour les plus gros) avant de finalement terminer leur course en direction de la mer à travers le chenal, de nombreux morceaux de glace venant alors s’échouer sur les plages environnantes.

La mort d’un glacier, la naissance d’un fjord

D’ici quelques décennies tout au plus, au rythme où le glacier recule actuellement, la langue glaciaire de Breiðamerkurjökull aura complètement disparu, laissant derrière elle une dépression dont la partie se situant sous le niveau de la mer sera de l’ordre de 5km de large et 25 km de long. Dans un futur certainement un peu plus lointain que cela encore, quand la mer aura fini d’éroder la plaine de sable qui la sépare de la lagune, c’est un fjord qui s’étendra alors ici dans toute sa splendeur, au pied du Hvannadalshnúkur.

Par-delà le cas du Breiðamerkurjökull, c’est l’ensemble des glaciers d’Islande qui reculent actuellement à vitesse grand V, à tel point que les géologues islandais estiment que dans moins de 200 ans, ils pourraient tous avoir disparu. Tout comme les noms de fermes et de lieux font souvent référence à des forêts depuis bien longtemps disparues suite à la colonisation de l’île par l’homme, l’Islande (littéralement la « terre de glace ») ne gardera bientôt plus la mémoire de ses glaciers, victimes eux aussi de l’homme par l’entremise du réchauffement climatique, que dans son nom.

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